La lenteur
Illustration ARySQUE
“La pression en faveur de l’accélération constante débouche sur l’aliénation, sur une perte de notre capacité à nous approprier le monde, à nous connecter aux gens, au rythme, à notre propre corps et à nos expériences.”
Résonance – Hartmut Rosa
Un manque de rapidité, de vivacité, de performance ? Un aveu de paresse ? Au contraire : une façon de ne plus être esclave du speed généralisé ! Perdre son temps pour le gagner car la lenteur n’est pas l’ennemi de l’efficacité. Faire des pauses et sortir du mode automatique car la lenteur stimule la créativité. Oser couper les sollicitations et s’autoriser l’attention, la disponibilité et la conversation. Être dans ce processus de contact, de réceptivité, aux personnes, aux lieux, aux idées.
Être ce·tte « dirigeant·e en résonance », qui prend son temps plus qu’il·elle ne le dépense, qui élabore, s’invente et s’épanouit dans de nouveaux rythmes. Une manière d’être au monde, d’être en vie et de le savourer. La lenteur comme aiôn ou temps vécu (et non chronos et temps perdu).
Et vous, à quand la « slow attitude » ?